Mourir n'est peut-être pas la pire des choses
J'ai lu Mourir n'est peut-être pas la pire des choses de Pascal Dessaint chez Rivages.
Première phrase: "Jérômine Gartner était assise dans le fauteuil, ses jambes écartées indiquaient une heure approximative, huit heures vingt, un peu plus ou un peu moins, elle était nue et morte."
Joli titre, non? C'est d'ailleurs pour cela que j'ai choisi ce roman. Pour le titre et pour l'auteur, également, dont j'avais déjà lu Du bruit sous le silence, et Les Pis Rennais (Le Poulpe, livre que j'évoquais ici), deux romans dont je garde un excellent souvenir même si je les ai lu il y a fort longtemps.
Ce roman avait un autre atout pour me plaire: 4 narrateurs se relaient pour nous raconter l'histoire. Et ça j'adore, inutile de revenir là-dessus. Félix le policier toulousain enquête donc sur la mort de Jérômine, d'autant plus suspecte qu'on retrouve dans sa gorge sept grains de riz et sept morceaux de métal. Détail pour le moins surprenant. Rapidement, Félix découvre que Jérômine fréquentait une bande d'écolos convaincus, de joyeux (?) idéalistes vivant quelque peu en marge de la société. Pas une communauté de hippies, non, plutôt des gens au destin peu ordinaire.
J'ai beaucoup de mal avec les polars aux messages écolos. Non pas que j'y sois insensible, mais je trouve que cela fait très artificiel, très irréaliste, en fait. Pourtant ici, Dessaint parvient à doser savamment les différents ingrédients, et le résultat n'est pas trop téléphoné. Malgré tout, je n'ai pas trouvé que c'était le polar du siècle. A se demander si en fait, je n'aurais pas un petit problème avec les polars français, car à chaque fois il me manque un quelque chose par rapport aux polars anglo-saxons, et ma foi j'ai du mal à dire ce que c'est...
Ma note: 7.5/10
Dominique est plus que réservée.