L'homme à l'envers
J’ai lu il y a quelques jours L’homme à l’envers de Fred Vargas. J’avais déjà lu Salut et Liberté, et je n’avais pas aimé du tout. Mais il y a quelques temps, dans les commentaires concernant mon billet sur Baton rouge de Patricia Corwell, Marlysa m’exhortait à relire un Vargas, et me conseillait de lire L’homme à l’envers. J’ai donc suivi son conseil.
L’intrigue : des brebis sont retrouvées égorgées dans le Mercantour, apparemment par un loup de taille exceptionnelle. Lorsqu’une femme est assassinée, son fils adoptif part aux trousses de l’assassin présumé, un type qui se prend pour un loup-garou, en compagnie du vieux berger de sa mère, et d’une jeune musicienne-plombier, ex du commissaire Adamsberg.
Trente premières pages : beaucoup de similitudes avec Les Pis Rennais de P. Dessaint : les montagnes, l’étranger qui vient défendre les bestioles, une femme hommasse qui dirige seule une ferme… Or, Les Pis Rennais datent de 1996, donc trois ans avant L’homme à l’envers. Peut-être est-ce un simple hasard, mais cela m'a donné un à priori négatif sur l'auteur.
Malgré cela, j’ai beaucoup apprécié ce bouquin. Je l’ai lu dans l’après-midi, pas d’une traite mais presque. Les personnages sont super sympathiques. Pas le commissaire Adamsberg, rien à faire je n’arrive pas à accrocher. Mais les personnages secondaires du roman, en particulier le Veilleux et Soliman, sont très très attachants. En plus, on sent le soleil du sud-est chauffer les pierres inhospitalières du Mercantour. Par contre, je me suis doutée de la vérité une trentaine de pages avant la fin, ce qui je trouve est super frustrant lorsqu’on est censé tomber des nues. Donc la surprise était complètement ratée pour moi. D’ailleurs, est-ce que c’est parce que je commence à avoir lu beaucoup de romans, et en particulier de romans policiers, qu’il m’arrive de plus en plus couramment de deviner la fin des romans (comme pour la Petite fille de Monsieur Lihn).
Pour conclure, j’ai malgré tout aimé ce roman. J’aimerais dire que Fred Vargas remonte dans mon estime, mais hélas je ne parviens pas à oublier le sentiment de déception que j’ai ressenti en voyant toutes les similitudes existant entre ce roman et les Pis Rennais de Dessaint. Il faut sans doute que je lise un autre roman, pour pouvoir affiner mon avis sur cet auteure. Jusque là, on m’a conseillé de lire Pars vite et reviens tard, mais je n’arrive pas à me motiver. Donc s’il y a un titre de Vargas (hormis bien sûr Salut et Liberté) qui vous a particulièrement plu, n’hésitez pas à m’en faire part.