Patrick Modiano
Pour cette nouvelle édition du Blogoclub, nous avons décidé de célébrer le tout nouveau nobel de littérature français: Patrick Modiano.
Une fois de plus, le blogoclub m'invite à me pencher sur des choses qui manquent à ma culture littéraire et qui ne m'attirent pas plus que ça a priori. Pour découvrir Modiano au mieux, j'avais envie de lire un roman dont le titre sonnait familièrement à mes oreilles. J'ai donc choisi Dans le café de la jeunesse perdue à la bibliothèque de mon village.
La figure centrale du roman est une jeune femme énigmatique, Louki, qui surgit un beau jour dans un café fréquenté par des habitués un peu en marge de la société. Les narrateurs alternent au gré des chapitres, chaqun racontant un pan de la vie de Louki, sans pour autant la rendre moins mystérieuse aux yeux du lecteur, et ce jusqu'au bout du livre.
J'ai été happée, presque hypnotisée par ce roman qui m'a semblé très suranné. Je l'ai lu très rapidement, comme fascinée par cette histoire. Pourtant, quelque chose me retient de dire que je l'ai beaucoup aimé. J'ai l'impression d'avoir été fascinée mais comme on peut l'être lorsque on se retrouve aux petites heures de la nuit à regarder bouche bée un documentaire hermétique sur Arte.
Ma note: ***
Autant dire que cette première rencontre avec Modiano m'a pour le moins interloquée. Je me suis donc achetée Un pedigree, que je savais autobiographique.
Là encore, une bien singulière expérience de lecture. Je l'ai lu presque d'une traite, en deux "séances" pour être précise. J'ai l'impression de l'avoir lu en apnée, encore une fois fascinée (mais dans une acception presque dérangeante) par ce récit clinique de ses parents et de son enfance. C'est souvent très détaillé (les adresses, les dates, les personnes fréquentées...) mais on a parfois l'impression qu'il manque l'essentiel, comme lorsqu'il évoque au détour d'une phrase le décès de son frère. Pourquoi, comment, décès surprise ou prévisible, on n'en saura rien. (Après rapide recherche sur Internet, il semblerait que son frère ait été emporté en une semaine par une leucémie). Cette deuxième lecture me laisse la même impression que la première: j'y trouve un intérêt, puisque je dévore, mais je n'ai pourtant pas l'impression de prendre du plaisir à la lecture.
Ma note: ***
Relirai-je du Modiano? Si l'occasion se présente, pourquoi pas, mais je n'en fais pas une priorité de lecture.
Le 1er mars prochain, nous nous intéresserons à la littérature de lanque allemande.