La voix
J'ai lu La voix d'Arnaldur Indridason traduit par Eric Boury chez Points.
Première phrase: "Enfin, le grand moment arriva."
Le père Noël d'un grand hôtel est retrouvé mort dans le cagibi qu'il occupait, le pantalon sur les chevilles. Notre bon vieil ami le commissaire islandais s'installe donc dans l'hôtel pour mener son enquête sur ce personnage mystérieux, que peu d'employés connaissaient vraiment. Par exemple, personne ne savait qu'il avait été un enfant-chanteur star, à son époque. Pas plus qu'ils ne savent qu'il existe des collectionneurs qui se spécialisent en tout et n'importe quoi, dans le domaine du disque. Est-ce pour ça qu'il est mort ainsi, dans l'infamie et l'oubli?
C'est toujours avec plaisir que je retrouve le commissaire Erlendur Sveinsson, ainsi que ses collègues aux noms imprononçables. Ce roman a un rythme particulier: lent, presque pesant, ce qui contraste avec la période de Noël qui sert de cadre à l'intrigue. Il faut dire que cette période n'est pas une période de joie pour Erlendur (comme pour beaucoup de gens, au demeurant), et qu'il a bien du souci à se faire notamment pour sa fille qui se débat encore et toujours avec ses problèmes de drogue. Ne vous attendez donc pas à lire un Christmas carol, ce n'est pas du tout le cas.
Une intrigue originale, un ton personnel et assez unique... Je continue avec Arnaldur Indridason!
Ma note: 8/10
PS: comme cela fait longtemps que je n'ai pas publié de recette, je me suis dit, au cours de ma lecture: "tiens, pourquoi ne pas illustrer ce roman par une recette islandaise? Ça serait rigolo!". Puis je me suis documentée sur Internet sur la gastronomie islandaise. Et j'ai changé d'avis. Ce n'est pas rigolo du tout.