Brave new world
Pour cette édition du blogoclub consacrée au roman d'anticipation, j'ai lu (comme tout le monde) Brave new world d'Aldous Huxley (titre en français: Le meilleur des mondes). Je l'ai lu sur ma liseuse, l'illustration de cet article est la couverture de l'édition originale.
Première phrase: "A squat grey building of only thirty-four stories."
Nous sommes en 2540 à Londres, ou plus exactement en 632 AF (after Ford). Les enfants sont produits dans des espèces d'incubateurs, programmés dès le départ à une certaine place dans la société (un Alpha occupera un emploi intellectuel autrement plus gratifiant qu'un Epsilon, simple travailleur manuel). Les enfants grandissent un peu comme en élevage, avec l'omniprésence de leçons enregistrées et rabachées jusqu'à ce que les individus les intègrent comme des vérités qu'ils ne songeront pas à remettre en question.
Au sein de cette société où le sexe doit rester un simple loisir, sans attachement ni conséquence, Bernard, le "héros" de cette presque fable, se sent un peu différent de ses contemporains. Tombé amoureux, il décide d'emmener sa conquête visiter une "réserve", où vivent des sauvages perpétuant des traditions ancestrales aussi honteuses que la maternité ou la vie de couple.
Dans la réserve, Bernard rencontre John, fruit des amours de deux "civilisés", mais dont la mère s'est retrouvée enfermée dans la réserve. Bernard ramène John à Londres, où ce dernier occupe une place de Candide, jugeant sévérement le "brave new world".
La science-fiction, ce n'est a priori pas ma tasse de thé. Mais quitte à en lire, autant lire des romans fondateurs du genre. J'étais donc assez enthousiaste à l'idée de lire ce roman si important dans l'histoire du genre.
Je l'ai lu avec une certaine curiosité appliquée mais, soyons honnêtes, sans grand plaisir ni intérêt. Je n'ai pas trouvé les personnages très profonds, je n'ai trouvé le propos ni original ni subtil...
Je me rends compte que cette remarque quant à l'originalité peut facilement être battue en brèche par le simple rappel que ce roman a été écrit en 1931, et que sans doute à l'époque, il était fort original. Mais voilà, je suis une lectrice de 2013, et si je devais résumer mes sentiments face à cette pierre angulaire de la littérature d'anticipation, je dirais qu'il a mal vieilli. Il a sans doute été très chouette dans les années 1930. Mais c'était il y a 80 ans, presque un siècle, et la modernité supporte mal le passage des années.
Bref, pas une grande réussite de lecture pour ma part, voilà qui ne va pas arranger mes relations avec la science-fiction.
Ma note: **
Les avis des autres participants: Grominou, Val, Kathel, Sylire, Praline, Denis,
ClaudiaLucia a lu Globalia de Jean-Christophe Rufin.
PS: Pour le prochain thème du blogoclub, nous mettrons à l'honneur la toute nouvelle prix Nobel de la littérature, Alice Munro, ce qui nous permettra de lire (si l'on veut) des nouvelles, un genre que nous n'avons jamais mis au programme!
PS2: Et après tout, à chacun sa culture. Quand on me dit "le meilleur des mondes", moi je pense immédiatement à ça. Et je préfère infiniment!