La ligne de sang
J'ai lu dernièrement La ligne de sang de DOA en Folio Policier.
Première phrase: "C'était la fin du mois de septembre."
Lorsqu'une attachée de presse de chez Gallimard m'a contactée pour me proposer deux polars à lire, je n'ai pas dit non. Je l'ai quand même bien prévenue que je ne me priverai pas de dire, le cas échéant, si je n'aimais pas les romans. Pas de bol pour ma crédibilité, mais j'ai plutôt bien aimé celui-là! Ajoutons quand même que j'ai déjà été contactée plusieurs fois par des auteurs et des éditeurs, que j'ai à chaque fois répondu la même chose ("avec plaisir, mais je ne me gênerai pas pour dire ce que je pense du roman"), et que jusque là tout le monde s'était dégonflé et que je n'avais jamais rien reçu...
Bref, venons-en au fait. Au roman, quoi. DOA, j'en avais entendu parler il y a déjà longtemps dans le magazine Lire, et ce qui en était dit ne m'avait pas du tout donné envie de le lire. Autant dire que j'ai abordé ce titre avec circonspection.
Les policiers Marc Launay et Priscille Mer interviennent un soir sur un banal accident de la route: un motard est dans le coma. Sur lui, on ne trouve que l'adresse d'une jeune femme, et Marc décide d'aller la prévenir que l'homme a eu un accident. Sur place, l'appartement est vide. Rien de bien inquiétant, juste quelques détails qui mettent le policier mal à l'aise. Les jours et les semaines passent, l'homme ne se réveille pas, la jeune femme ne réapparait pas. Leur instinct pousse les policiers à s'intéresser à cet homme, et à se demander où est passée la jeune femme. Leur intuition semble se confirmer lorsque des événements étranges et inquiétants se produisent dans les moments de conscience du patient.
Un conseil: âmes sensibles, s'abstenir. Ce roman est flippant, vraiment flippant, comme cela faisait longtemps qu'un polar ne m'avait pas donné la chair de poule. Cela est dû à l'atmosphère, qui flirte avec le surnaturel, et au fait que le lecteur possède (pour une fois) une meilleure lecture des événements que les enquêteurs. Et en plus d'être flippant, il y a quelques passages horribles, à la limite du soutenable. Ce dernier aspect m'a d'ailleurs presque dérangé, pourtant je pensais que je commençais à être aguerrie en la matière.
Le roman est un véritable page-turner, on le dévore sans s'en rendre compte. Pourtant le paranormal n'est pas du tout ma tasse de thé, comme quoi tout arrive. Une impression générale très positive, à part donc certains passages très très très beurk, à part aussi l'inévitable histoire d'amour (j'ai déjà dit ce que j'en pensais par là), et surtout à part la fin, très abrupte, et qui ne résous pas toutes les questions, loin s'en faut.
Ma note: 8/10
PS: Certains aspects du roman m'ont rappelé Le serment des limbes de Jean-Christophe Grangé, que j'ai écouté en audiobook il y a quelques mois.