Un doux parfum de mort
J'ai lu Un doux parfum de mort de Guillermo Arriaga, traduit par François Gaudry chez Points.
Première phrase: "Ramon Castanos époussetait le comptoir quand il perçut au loin un cri aigu."
Ce court polar mexicain s'ouvre sur la découverte du corps d'une jeune fille du village. La petite communauté est bien entendu tout de suite en émoi. Le corps est ramené à l'école du village, et tandis que Ramon se retrouve promu fiancé de la victime, on commence à s'interroger sur l'identité du coupable.
Le pauvre Ramon n'ose pas dire qu'en fait, cette fille, il ne lui a parlé qu'une seule fois. Il n'ose pas le dire, et puis ça lui plaît assez, finalement, l'idée de cette histoire d'amour qui n'a pas eu lieu.
Bien vite, le village choisit son coupable idéal, le Gitan. Qui pourtant, ne peut être coupable, puisqu'il était occupé à entreprendre une femme mariée...
Voilà un roman bien agréable, qui m'a beaucoup rappelé Chronique d'une mort annoncée de Gabriel Garcia Marquez. On y retrouve la même poussière, la même moiteur, et le même sentiment d'un destin accablant, une mauvaise force plus puissante que la volonté des hommes qui les conduit irrémédiablement à leur perte. Il se lit rapidement, alors n'hésitez pas!
Ma note: 8,5/10