La porte des Enfers
J'ai lu La porte des Enfers de Laurent Gaudé chez Actes Sud.
Première phrase: "Je me suis longtemps appelé Filippo Scalfaro."
Pippo meurt d'une balle perdue dans les rues de Naples. Comment peut-on se remettre de la mort de son petit garçon? Eh bien, on ne le peut pas. Matteo parcourt la ville la nuit au volant de son taxi vide: il se sent tellement responsable de la mort de son fils... Quant à Giuliana, elle lui demande de venger son fils, ou de le ramener.
Matteo s'essaie à la première option, sans succès. Et lorsqu'il rencontre le Professore Provolone, qui dit avoir trouvé une porte des Enfers sur le port de Naples, il décide de partir chercher son petit parmi les âmes tourmentées.
A priori, le fantastique et le surnaturel ne me branchent pas du tout. Je ne savais pas que le roman partait dans cette direction, sinon je ne l'aurais sûrement pas choisi. Pourtant, j'ai apprécié. J'ai trouvé ce roman très apaisant par rapport à la Mort. Lorsque je l'ai lu, je venais d'assister à une cérémonie pour une de mes amies, disparue brutalement le 22 juin. Et cette lecture a eu un effet calmant sur ma peine et ma colère, je ne saurais pas vraiment expliquer pourquoi.
Tout ça pour dire qu'il ne faut pas se détourner de cette lecture parce que l'on vient de perdre un proche, ou parce qu'elle renvoie à des moments douloureux. Au contraire, elle m'a permis de réfléchir à la mort sous un angle différent.
C'est le troisième roman de Laurent Gaudé que je lis, et décidément cet auteur est très agréable à lire. Ce roman est très bon, et a une profondeur peu courante. Cependant, mon préféré reste La mort du roi Tsongor, qui avait été un vrai choc littéraire pour moi.
Ma note: 8/10
Ma Caro, je ne viendrai pas te chercher aux Enfers, tout simplement parce que je n'y crois pas. J'ai quand même beaucoup pensé à toi pendant ma lecture (et ces derniers temps en général), alors la lumière de ton âme n'est pas prête de ternir. Tu nous manques!