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A mon humble avis...
1 septembre 2008

Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil

sud_fronti_rePour cette édition du blogoclub consacré au Japon, nous avions choisi de lire Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil, de Haruki Murakami traduit par Corinne Atlan chez 10/18.

Première phrase: "Je suis né le 4 janvier 1951."

Vous qui n'avez pas encore lu ce court roman, je vous en conjure: ne lisez pas la quatrième de couverture, elle en dit trop. Enfin à mon avis. A la lecture des 100 premières pages, j'ai vraiment regretté d'avoir lu le résumé. La surprise était complètement gâchée.

Je ne sais pas trop comment tourner ce billet, car ce livre me laisse des impressions bien contradictoires. Je l'ai lu presque d'une traite: je l'ai commencé un jour à 16h, je l'ai terminé aux alentours de minuit. Donc c'est qu'il y a quelque chose dans l'écriture, dans les personnages, dans l'histoire, qui m'a captivée.

Mais je ne sais pas trop quoi penser du fond du roman: cela ressemble à une justification un peu facile de l'adultère, et les réactions des personnages me semblent assez peu réalistes. Ce n'est pas une belle histoire. J'ai trouvé ça assez pathétique, en fait, et il n'y a pas un seul des personnages principaux qui trouve grâce à mes yeux. D'autre part, j'ai senti qu'il y avait des symboles, des choses à comprendre entre les lignes, une sorte de morale peut être, mais je n'ai pas compris. Comme si ce roman ne s'adressait pas vraiment à moi, en fait. En plus, le mystère autour du personnage féminin principal n'est pas dissipé, et cela m'agace un peu plus.

Enfin, je suis surtout déçue par le manque de Japon. Si on modifie le nom des personnages, ce roman pourrait se passer dans n'importe quel pays occidental. Or j'avais envie d'être dépaysée, de me sentir vraiment au pays du soleil levant, et c'est bien là que réside ma plus grande déception.

Un passage m'a pourtant particulièrement touché dès le tout début du roman:

"Moi, pourtant, j'étais un enfant unique. J'en ressentis un complexe d'infériorité tout au long de mon enfance. Mon existence avait une particularité: j'étais privé d'une chose que les autres possédaient et considéraient comme naturelle.
Petit, je ne supportais pas le terme de "fils unique". Chaque fois que je l'entendais, je prenais conscience de ce qui me manquait. Cette expression était comme un doigt tendu vers moi pour me dire: "Tu es un être incomplet."
Dans le monde où je vivais, il était communément admis que les enfants uniques étaient gâtés,faibles, et terriblement capricieux. C'était là une sorte de loi divine et naturelle, du même ordre que "Les vaches donnent du lait" ou "Plus on monte en altitude plus la pression de l'air diminue"."

Ma note:7/10
(mais pourquoi l'ai-je lu si rapidement en dépit de tous les défauts que je lui trouve?)

Les autres avis du club:(ne viendra que dans quelques jours en ce qui me concerne, car aujourd'hui, c'est ma rentrée des classes!): Sylire, Bladelor, Clochette, Karine, Yvon, Julia, Grominou, Antigone, Soie, MaliceNina, Fanyoun, Alex, Flo, Virginie, Mammig, Arlette, Cathe, Catherine, Gambadou, Karine, Katell, Martine, Orichan, Patacaisse, Taylor, VefaPraline, Mirontaine,

Voir aussi le billet de Chimère, Florinette a lu Le passage de la nuit et Papillon et Sandrounette Kafka sur le rivage du même auteur. Quant à Kathel, elle a lu La brocante Nakano de Hiromi Kawakami

Pour le 1er novembre, sur le thème des Etats-Unis, nous lirons (enfin, vous lirez, parce que moi je l'ai déjà lu):Brooklyn Follies, de Paul Auster.

Le thème du 1er janvier est: le polar historique. Nous attendons vos propositions à l'adresse du blogoclub: lecturecommune@yahoo.fr .

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Commentaires
L
Pour le Japon je trouve qu'on le retrouve dans le style de Murakami (introspection, détachement)... en fait c'est quelque chose que j'attache aux Japonais car je le trouve caractéristique de toutes mes lectures nippones. C'est un peu pareil avec Ogawa où, malgré ce genre spécial, on pourrait souvent transposer l'histoire dans un autre pays. Enfin c'est mon impression :)
L
avalé moi aussi ce roman ! j'en avais parlé un peu. mais qu'est ce que j'ai regretté de l'avoir si vite terminé ! pour moi c'est plutôt un 9/10 !
H
Il est dans ma PAL
M
tout comme toi l'histoire m'a paru pathétique et banale un homme qui trompe sa femme, en se justifiant par ce que c'est un amour de jeunesse. Et bizarrement malgré ces histoires qui d'hab ne me passionnent pas impossible de lâcher avant la fin.
V
J'ai les mêmes impressions que toi, sauf que moi je me suis ennuyée dans ma lecture, non pas à cause de l'écriture dont j'apprécie le style, mais à cause de l'histoire. J'ai beaucoup de mal avec les gens qui racontent leur vie quand il n'y a rien de particulièrement intéressant à raconter, et là ça été le cas. J'ai même songer à arrêter ma lecture, mais au fil des pages je suis devenue curieuse de savoir comment allaient se dérouler les choses avec Shimamoto-san et quel choix Hajime allait faire. Mais ce ne fut pas pour moi une grande lecture
A mon humble avis...
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