The Brooklyn Follies
J'ai lu dernièrement The Brooklyn Follies de Paul Auster chez Picador.
Première phrase: "I was looking for a quiet place to die."
Je vais commencer ce billet par une digression. Si vous lisez régulièrement les blogs littéraires, vous êtes forcément au courant que deux très bons blogs ont mis récemment la clé sous la porte: La bibliothèque d'Allie, et Thé toi et lis de Flo. Leurs conseils avisés me manqueront. Mais si je choisis de vous en parler, c'est parce que je comprends leur choix.
Un blog crée des contraintes, c'est indéniable. Cette année, je me suis forcée plus d'une fois à "poster", pour que le blog continue, alors que j'avais d'autres chats à fouetter, ou simplement pas très envie. Le club de lecture que je co-anime avec Sylire m'a quelque part forcé à continuer: il représente tellement de travail que je ne pouvais décemment pas demander à Sylire de continuer seule.
Mais le blog suscite en moi d'autres angoisses qu'un manque de temps: par moment, j'oublie les raisons profondes qui ont présidé à l'ouverture de ce blog, et je suis tentée de censurer mon propos. Ma plus grosse peur? Ne pas apprécier un chef d'œuvre, ou adorer un navet. Et, accessoirement, sortir des platitudes sur un roman qui mériterait bien mieux.
Et aujourd'hui, me voilà confrontée à cette crainte: que dire d'intelligent, de profond, de fin, d'original sur The Brooklyn Follies? Angoisse de l'écran blanc, ne vaut-il pas mieux se taire, passer sa lecture sous silence plutôt que de faire un faux-pas littéraire?
Puis je me souviens pourquoi est né ce blog: pour partager mes goûts avec des lecteurs, bien sûr, mais aussi - et de plus en plus- pour garder une trace de mes lectures. Et cela suppose que j'écrive vraiment ce que je pense, sans trop en faire, et sans rien taire non plus.
Donc j'ai lu mon premier roman d'Auster, et j'ai adoré. J'ai suivi les aventures de Nathan et de sa petite bande avec grand plaisir, j'aurais aimé que cela continue pendant des centaines de pages. J'ai beaucoup souri, je me suis laissée emportée par les multiples rebondissements. Y compris par la fausse fin, qui est à l'image du reste du roman: pleine de surprise, mais aussi pleine d'espoir. Assurément, je lirai d'autres romans d'Auster, même si je n'ai rien de plus intelligent à raconter dessus.
Ma note: 9/10
Paul Auster a une femme: elle s'appelle Siri Hustvedt, et a écrit Tout ce que j'aimais.
Ils parlent de ce roman:Flo, Nicolas, Laconteuse, Thom, Papillon