Le merveilleux voyage de Nils Holgersson
En début d'année, j'ai lu Le merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède de Selma Lagerlöf, traduit par A. Ségol et P. Brick-Aida pour Flammarion/Père Castor.
Première phrase: "Il était une fois un jeune garçon qui n'était pas bon à grand-chose."
Autant le dire tout de suite, la perspective de cette lecture ne m'emballait pas outre mesure, et si le prof de littérature de jeunesse ne nous avait pas demandé instamment de lire ce livre, je ne suis pas sûre que je m'y serais collée. J'ai donc tourné autour du pot un bon moment, et j'ai ouvert le livre en renâclant.
Comme prévu, le début fut assez laborieux. J'ai eu un peu de mal à rentrer dedans, et ce notamment parce qu'il s'agit d'une version abrégée de l'oeuvre: je l'ai vraiment ressenti à la lecture, trouvant que certains épisodes ne s'enchaînaient pas bien, m'attendant à retrouver certains personnages qui ne réapparurent pas.
Mais petit à petit, je me suis laissée porter par les jolies illustrations (de Lars Klinting), et par l'intérêt croissant que m'ont inspiré certains personnages, parmi lesquels Martin, le jars domestique sur lequel voyage Nils, et surtout Akka, la digne Akka de Kebnekaïse, la matriarche des oies sauvages, pleine de sagesse et de noblesse.
Malgré quelques petits passages à visée trop clairement pédagogique (l'auteure était institutrice, et a écrit ce livre en 1906 pour donner aux petits suédois un livre de lecture leur contant l'histoire, la beauté et la diversité de leur pays), c'est avec la larme à l'oeil, je l'avoue sans honte, que j'ai regardé s'éloigner la bande d'oies sauvages à la dernière page.
Ma note: 7,5/10