L'art contemporain, mode d'emploi

Lors de mes premiers jours à l’IUFM, j’ai lu L’art contemporain : mode d’emploi de Elisabeth Couturier chez Filipacchi.

Lorsque je suis tombée sur ce titre à la bibli, je me suis sentie directement interpellée. En effet, dire que je n’y connais rien en art contemporain est un euphémisme. On pourrait presque aller jusqu’à dire que j’y suis complètement hermétique. Donc lorsque j’ai vu ce titre, je me suis dit que c’était l’ouvrage ou jamais pour avoir une révélation.

Je l’ai feuilleté, et je l’ai trouvé très agréable, très illustré et bien fichu. Voici les neuf chapitres :

- 1 : L’art contemporain, c’est quoi ?

- 2 : L’art contemporain, quel intérêt ?

- 3 : Changer sa façon de voir : ne dîtes plus…

- 4 : Comment approcher l’art contemporain

- 5 : Renouer les fils avec le passé

- 6 : Connaître les mots clés

- 7 : Retenir quelques dates repères

- 8 : Ils l’ont fait pour la première fois

- 9 : 30 œuvres clés

Ce dernier chapitre est particulièrement attractif. Une double page est consacrée à chaque œuvre : l’œuvre est sur la page de droite, et la page de gauche présente l’œuvre puis est divisée en trois paragraphes : « A première vue », « en approfondissant », et « encore un effort », avant de se conclure avec « ce que vous pouvez en dire ». Rudement bien fichu !

C’est donc avec beaucoup d’attentes que je me suis plongée dans ce bouquin. Que j’ai bien aimé, malgré quelques affirmations qui m’ont fait lever les yeux au ciel. Par exemple :

« Si vous ne possédez pas encore les clés de cette riche, chaotique et bouillonnante saga des formes, difficile de porter un jugement, impossible d’opérer un tri. Faites confiance aux professionnels. Ils savent repérer les talents et valoriser une démarche. Ils possèdent les codes, les modes et les repères de sélection (…). » Est-ce à dire qu’un néophyte (moi par exemple) ne peut pas, de lui-même, décider de ce qu’il aime et de ce qu’il n’aime pas ? Si c’est le cas, alors décidemment je préfère rester ignare en la matière.

« Comme tout milieu constitué, le monde de l’art contemporain possède un jargon. Des termes appropriés qui distinguent les initiés des autres. Ignorer cette novlangue constitue un facteur d’exclusion. La connaître ouvre les portes d’un monde bouillonnant, toujours en quête de redéfinitions. » Même réflexion que prédédemment. Mais là, je pense qu’il s’agit d’ironie distanciée de la part de l’auteure, elle conclut d’ailleurs son paragraphe ainsi : « Bref, pour en « être », il est temps de réviser, au plus vite, notre vocabulaire ! »

Si j’ai trouvé ce bouquin franchement instructif sur le côté historique de la chose, je ne suis toujours pas convaincue par les interprétations liées aux œuvres. J’en ai apprécié certaines, mais la majorité m’a laissé franchement perplexe. Décidemment, l’art contemporain ne m’est vraiment pas familier !

Ma note : 8/10

Comments

[praline]

C'est intéressant comme concept, je vais aller me renseigner parce que l'art contemporain me semble souvent hermétique.

[Anis*]

ton article me fait sourire, car j'ai regardé ce matin le documentaire sur Jeff Koons sur Arte ( ceui qui a fait la grande sculpture sur le Grand canal à venise, en forme de chien rose en ballons ) .
C'est du pur marketing .
Il crée par exemple des collages,par ordinateur, puis les fait refaire sur toile par son armée de petites-mains ( il ne fait rien lui même; lui, c'est l'"inventeur " )en format géant .

[sylire]

C'est un livre qui pourrait tout à fait m'intéresser ! Dans l'art contemporain, il y a des choses que j'aime et d'autres moins mais comme toi je ne suis pas vraiment initiée.