Marilyn dernières séances
J'ai terminé il y a quelques jours Marilyn dernières séances de Michel Schneider chez Grasset.
Dès la première page, l'auteur (le narrateur?) nous met en garde: il n'est qu'un "faussaire", et "ce roman (...) est vraiment faux". Nous voilà donc prévenus, il s'agit d'une fiction et non d'un document.
Et pourtant... S'il est vrai que le livre se lit comme un roman, il déclenche autant d'intérêt qu'un document. Tout semble naturel, vraisemblable. A tel point qu'il a fallu que je me répète plusieurs fois "Ne t'emballe pas, il s'agit de fiction! Ça ne s'est sans doute pas passé comme ça!"
Rédigé en courts chapitres, l'histoire de la relation entre Marilyn et Greenson son psychanalyste est tout bonnement passionnante. Triste, car on connaît le dénouement. Mais tellement émouvante. Au détour d'une page, on croise Truman Capote, puis Sinatra ou Bobby Kennedy. Mais c'est bien Marilyn la star de ce livre, même si son éclat est bien pâle lors de ses dernières séances de psychanalyse.
En septembre 2005, j'avais attaqué Blonde, de Joyce Carol Oates (en anglais), un autre roman consacré à Marilyn. Je me souviens que j'avais beaucoup aimé les pages concernant son enfance et son adolescence, avant d'abandonner une fois qu'elle est devenue célèbre. Cela confirme que ce qui me plaît dans ces romans sur Marilyn, ce sont ceux consacrés à sa face cachée...
Ce roman me fait également penser à La malédiction d'Edgar, de Marc Dugain, que j'avais moyennement aimé. Voici ce que je disais à l'époque sur ce roman consacré à Edgar Hoover, patron historique et détestable du FBI: "Ce qui est déconcertant, c’est le mélange entre arrière-plan historique avéré et ce qui tient de la fiction pure." Bien que les mêmes ingrédients soient réunis dans le roman de Michel Schneider, je n'ai pas du tout été gênée... Allez comprendre!
Donc ma note reflète mon attrait pour ce roman tellement vraisemblable: 8,5/10
Clarabel a beaucoup aimé, Céline a peu près aussi, mais Hélène et Kalistilina l'ont abandonné. Faites-vous votre opinion et venez me le dire!