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A mon humble avis...
24 mars 2007

American Vertigo

american_vertigoJe viens de terminer American Vertigo de Bernard-Henri Lévy chez Grasset.

De BHL, c'est le premier livre que je lis. Et sans doute le dernier.

J'ai eu envie de lire ce livre dès sa sortie. En tant qu'ancienne étudiante en culture anglaise et américaine, ce bouquin m'intéressait particulièrement. Je voulais savoir où en était cette bonne vieille Amérique, de manière assez impartiale.

Ce bouquin n'a pas complètement répondu à mes attentes. Et surtout, je ne suis pas sûre qu'il s'adressait à moi. D'ailleurs, je ne vois pas vraiment à qui il s'adresse. Je m'explique.

En gros, le livre est bâti en trois parties: une introduction d'une trentaine de pages, le récit du voyage lui-même, divisé en plein de petits articles, et un épilogue d'une centaine de pages où il clarifie ses points de vue. Pour commencer, l'introduction m'a tellement rebutée que j'ai failli la laisser tomber au bout de dix pages et sauter directement au corps du livre. Mais comme elle était relativement courte, je me suis forcée. Ce qui m'a horrifiée? Ce genre de phrase: "Y avait-il meilleur guide (Tocqueville), en un mot, pour, en Amérique comme ailleurs, me conduire sur le chemin de cette autre "époché" phénoménologique qui, lorsqu'elle se confronte aux choses mêmes, les met moins entre parenthèses qu'en examen et, de leur évidence muette, déduit les principes générateurs de la vie en société?"

Je vous le demande, ma bonne dame. Là, j'ai commencé à me dire que ce livre n'était pas pour moi. Que je ne pouvais pas lire 500 pages écrites comme ça. Mais heureusement, le corps du livre n'est pas du tout du même acabit. Il tend même à l'excès inverse: des faits exposés en courts articles, peu ou pas de réflexion. En tout cas pas assez à mon goût.

Je crois que le but de BHL était de "donner à voir" dans un premier temps avant de réfléchir dans son épilogue. Qui retombe dans les mêmes travers que le début, mais dans une moindre mesure (disons que dans l'épilogue, j'ai compris la majorité des phrases, contrairement à l'introduction). Je ne suis pas entièrement d'accord avec la plupart de ses positions, mais ça à la rigueur ce n'est pas très grave. Par contre, pour les futurs lecteurs, il me semble que quelqu'un qui n'a pas déjà quelques bases en civilisation américaine aura quelques difficultés à voir de quoi il parle (concepts tels que "the city upon the hill", "la frontière"...)

Bref, en lisant ce livre, j'ai eu l'impression de faire consciencieusement mes devoirs d'étudiante, mais je n'ai rien appris de nouveau, et je n'ai pas retiré de plaisir. Je suis déçue.

Ma note: 5/10

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