Marie
Dans le cadre du Club de lecture des bloggeuses, j'ai lu Marie de Marek Halter chez Robert Laffont.
De Marek Halter, je ne savais presque rien, si ce n'est qu'il a fait la série "la Bible au féminin" (j'entendais les pubs à la radio, à l'époque). Et ça ne m'emballait pas: je ne me sens pas du tout attirée par des histoires de Bible. Donc autant vous dire que j'ai un peu tordu le nez lorsque les filles ont choisi ce titre.
Mais finalement, je me suis dit que peut-être cela pouvait être amusant de déboulonner une icône de notre culture comme la maman de Monsieur Jésus. Manque de bol, Marek Halter ne déboulonne pas. C'est bien sage, tout cela.
J'aurais préféré de très loin que l'on me raconte une Marie moins exemplaire, j'ai eu l'impression de lire tout le long un livre de cathéchisme. C'est beaucoup trop lisse à mon goût, je n'ai ressenti que trop peu d'émotion. Je suis déçue, d'autant plus que je ne demandais rien de mieux que d'avoir une révélation (littéraire, einh, pas religieuse). J'aurais drôlement aimé lire ce genre de dialogue: "Jésus, descends immédiatement de ce tabouret, tu vas te faire mal, petit démon!". Ben non, rien de tel. D'autant plus que l'histoire de Marie s'arrête là où commence celle de son fils, et j'aurais aimé être confrontée aux sentiments que peut éprouver une mère face à un fils aussi inhabituel.
Pourtant, quelque chose m'a poussé à lire ce roman dès que j'avais cinq minutes de libre. Je me suis demandé au début ce que c'était: un magnétisme caché, le début d'un intérêt? Non, il me tardait simplement de le finir pour pouvoir passer à autre chose... C'est donc avec tristesse que je me voyais déjà attribuer une note en dessous de la moyenne à ce roman. Avec tristesse, oui, car ce n'est pas de gaieté de coeur que je publie de mauvaises critiques sur les livres qui ne me plaisent pas.
MAIS! il y a un mais: j'ai beaucoup plus accroché avec les trente dernières pages du roman, qui concernent d'une part une visite du narrateur à Varsovie, où il rencontre une femme exceptionnelle, et d'autre part l'évangile selon Marie. D'accord, 30 sur 330, ça fait pas lourd. Mais c'est suffisant pour qu'on atteigne la moyenne!
Ma note: 5/10
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Pour le 12 avril: Une constellation d'escrocs, de Terry Jordan
Pour le 12 mai: Un homme à distance de Katherine Pancol