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A mon humble avis...
4 octobre 2006

Légendes citadines

Tous les ans à la même époque, dans le Sud-Ouest, une étange frénésie s'empare de la population. Tout le monde est touché, des plus jeunes aux plus vieux, des plus simples aux plus sophistiqués. Pendant cette période, les gens n'ont plus qu'une idée en tête, plus qu'un mot à la bouche. La chose envahit les bois, les marchés, les assiettes, les cerveaux. Des personnes très respectables le reste du temps se muent d'un seul coup en monomaniaques n'ayant pas honte d'exagérer leurs exploits jusqu'au ridicule. Certains prennent des jours de congé pour s'adonner à leur terrible chasse. D'autres se murent chez eux, pour répéter inlassablement les mêmes gestes, avec couteau, eau bouillante, bocaux. Ceux qui ont le plus perdu pied avec la réalité n'hésitent pas à sortir le couteau pour crever les pneus de leurs rivaux, par jalousie pour un don incroyable, par égoïsme, par lassitude, par bêtise. Sans oublier ceux qui vont jusqu'à faire commerce de leur trésor.

Mais quel est donc le responsable de cette folie collective? Le Boletus Edulis, aka ... le cèpe.

Désolée pour les plus citadins d'entre vous, qui ne verront les cèpes qu'au supermarché ou en conserve industrielle de mauvaise qualité, mais dans nos campagnes ça y est, tout le monde se gave de cèpes. Et l'on commence à entendre des histoires à dormir debout, que ce soit ici en Euskadi ou dans le Périgord: untel aurait trouvé 120kg, un autre aurait été obligé d'appeler son frère en renfort tellement sa récolte était bonne, un troisième a peut être une récolte moins impressionnante, mais c'est parce qu'il choisirait seulement les plus beaux. Enfin, une femme aurait été ligotée à un arbre, tellement les riverains en avait marre de la voir faire des allers-retours entre les bois, sa voiture, l'endroit où elle vendait, les bois, sa voiture... N'importe quoi. Et après ça, on dit que le cèpe n'est pas toxique??

Evidemment, nous n'allons quand même pas cracher sur les cèpes, et comme tout bon aquitain (ça se dit, ça?) de la campagne, nous avons sagement ramassé notre poêlée:

cepes

Quant à mon papa et à ma maman, ils ont également trouvé quelques charmantes petites choses dans le Périgord:

C_pes_2006

D'ailleurs, mon papa m'a raconté leurs aventures dans une langue bien étrange, mais j'ai quand même tout compris: "Babe,Te mande una foto daus botareus que n'avem trobats dissade matin. Los avem tots minjats e n'eram plan bons!!! Si tu voles, tu podes botar la foto sus ton blogue, mas faudra dire que qu'es ton pair e ta mair que los an trobats. Potons. Adissiatz et a divendre benleu...Ton pair".

Au fait, vous vous demandez peut-être où nous avons trouvé nos quelques cèpounets? C'est simple, juste après la petite passerelle...

passerelle

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Commentaires
A
Les midipyrénéens sont tout aussi barjots ! <br /> Heureusement pour moi, ceux que j'ai trouvés étaient du bon côté de la passerelle ! (Je n'aurais pas fait la fiérote si j'avais dû la traverser) <br /> :o)))
A
veinarde !
S
lol!<br /> <br /> Pardon pour ce commentaire peu constructif :)
L
Ah qu'ils sont jolis les cèpes de mon pays, lalalalalala...lalalala!(Enriko's song)
A mon humble avis...
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