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A mon humble avis...
14 juin 2006

One Man Show

2867448999.08.mzzzzzzzJ'ai terminé il y a quelques jours One Man Show de Nicolas Fargues chez P.O.L. Il se trouvait sur ma liste de lecture je ne sais plus pour quelle raison, et la lecture du quatrième de couverture m'a plutôt amusée:

"Bonjour. Je ne voudrais pas me vanter mais si la lâcheté masculine, le petit monde de la télévision française et l'Amérique du Nord vous intéressent, ce roman devrait vous plaire. Je vous le dis avec d'autant plus de simplicité que, de même que le héros ne cherche pas à jouer les héros dans ce livre, je n'ai pas cherché, moi, en l'écrivant, à y faire de la littérature."

Râté, je n'ai pas aimé! D'abord, il faut dire que cette lecture tombe mal: j'ai lu dernièrement beaucoup de romans dont le héros est un écrivain ou auteur quelconque qui réfléchit à son art ou à sa posture d'artiste: La possibilité d'une île, Trois jours chez ma mère, Lunar Park, mais aussi Le dicateur et le hamac de Pennac. Bref, c'est particulièrement injuste puisque One Man show est le plus vieux (2002), mais non seulement je frôle l'indigestion, mais en plus ce n'est pas le meilleur sur ce thème.

En gros c'est l'histoire d'un pauvre type, accessoirement écrivain, qui passe à vie à faire semblant afin de correspondre à l'idée qu'il imagine que le public se fait de l'écrivain. Du moins, c'est ce que j'en retiens. Non seulement le type est antipathique, mais en plus le roman n'est à mon humble avis qu'une suite de scènes, parfois réussies, mais qui ne sont pas réunies par le petit élément qui en ferait un roman. En plus, j'ai trouvé la fin particulièrement foireuse, carrément dans le style "il n'y a pas de fin". Il s'est arrêté là, il aurait pu s'arrêter 10 pages avant ou 10 pages après, ça aurait fait le même effet.

J'ai l'impression que l'auteur a essayé de faire auteur américain postmoderne, en truffant le roman de noms de vrais personnalités, de films pas forcément intellectuels, mais l'effet est complètement râté. Ca sent l'artificiel à plein nez.

Donc je ne suis pas convaincue, assez loin de là, mais c'est quand même pas nullissime (restons raisonnables!). Il y a même des passages assez drôles, d'où ma note: 6/10 .

Si les thèmes vous branchent, je dois dire que j'ai nettement plus aimé Trois jours chez ma mère!

NB: Et oui, je me mets à noter les romans! Ce n'est pas pour le plaisir de distribuer des bons et des mauvais points, et encore moins pour juger à l'emporte-pièce. C'est même une véritable torture intellectuelle pour moi, dans la mesure où j'ai du mal à être vraiment sévère. Mais au cours de mes ballades blogesques et internettes, je me suis rendue compte que, en tant que lectrice, je trouve ce système très bien.
Donc allons-y. Par contre, je dois avouer que je suis très contente de me lancer là-dedans que maintenant, et de ne pas instaurer de rétroactivité, car j'aurais vraiment été bien en peine de noter la Possibilité! Par contre, je suppose que ma notation s'affinera au cours de ma lecture, car en fin de compte une note n'a de valeur que par rapport aux autres notes...

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Commentaires
L
Ouaip, Paul Otchakovsky-Laurens n'a pas de la chance à chaque fois avec ses jeunes auteurs. La 4eme de couv' m'aurait fait prendre mes jambes à mon cou: "je suis écrvain mais je fais pas de littérature, moâ" - please! ça me rappelle Giscard dans les années 70, qui "ne faisait pas de politique". Bon, après, il s'est mis à ne pas faire de littérature, mais c'est une autre histoire.<br /> <br /> Sur le thème de l'écriture, et publié aussi chez P.O.L, un roman extraordianaire: "Le journaliste", par Harry Mathews. Journaliste dans le sens de "diarist", pas de journaleux. A lire, à mon avis.
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