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A mon humble avis...
9 juin 2006

La possibilité d'une île

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J'ai terminé il y a quelques jours La possibilité d'une île, de Michel Houellebecq chez Fayard.

Ce n'était pas le premier Houellebecq que je lisais, j'ai également lu Les particules élémentaires, que j'avais plutôt bien aimé.

Je dois bien avouer que je suis très embêtée pour vous parler de ce roman. D'abord, parce qu'on en a tellement entendu parler que je vous imagine déjà, soupirant d'ennui derrière votre écran, le doigt sur la gachette la souris, prêts à refermer la page. Je sais, ça m'a fait la même chose quand je me suis retrouvée le bouquin entre les mains, prête à l'attaquer.

Ensuite, parce que je peux pas être objective. Le personnage de Houellebecq me sort tellement par les yeux, que je ne peux pas juger sereinement l'auteur ou l'oeuvre. Ce type m'agace à un point, c'est physique. Il porte toute la sinistreté du monde sur son visage (à moins qu'on dise sinistrerie? celui qui me dit "sinistrose" aura 1 point de pénalité), il est pathétique, je le trouve mauvais comme c'est pas permis à l'oral, et son chien est ridicule. Sans parler du contenu de son discours...

Donc vous pouvez bien imaginer que je ne vais pas vous dire que ce roman est LE roman du siècle! Ceci mis à part, une dernière critique: beaucoup trop de sexe crû et pas forcément justifié par l'histoire. Cela ne fait peut-être pas trop ché-bran de formuler cette critique, mais cela m'a dérangé (encore plus que dans les Particules). D'ailleurs, à propose des Particules, j'ai trouvé que les deux romans étaient relativement proches: et si Mimi le misanthrope ne faisait que réécrire encore et encore le même roman?? Ca ferait les pieds des critiques littéraires.

A part ça, et vous n'allez sans doute pas le croire après ce que je viens de dire, mais j'ai plutôt bien aimé. Si si. Bon ok, sans plus, mais le bilan est un peu positif quand même. D'abord la couverture me plaît. C'est maigre comme argument, mais je tiens à le signaler. Ensuite, le bouquin est assez prenant: je me suis tapée les 480 pages en quelques jours, c'est un signe qui ne trompe pas. Il y a même des passages qui m'ont bien plu, comme ceux concernant la secte, et l'errance finale de Daniel25.

Je me rends comte que je n'ai même pas résumé le truc. Au cas où l'un d'entre vous se réveillerait d'un long coma, ou reviendrait de son année sabatique passée au coeur de l'Amazonie, rappelons que le héros, Daniel, (qui est à peu près aussi sympathique que l'auteur, c'est dire) se trouve là quand la secte des élohimites (qu'on a assimilés aux raéliens) prend son essor. Son "récit de vie" est commenté pas ses clones néo-humains, Daniel24 puis Daniel25. Bref, un loser raconte sa life, et deux types commentent quelques siècles après.

Comme j'avais beaucoup de mal à mettre à plat mes sentiments à propos de ce bouquin, je me suis documentée, et je suis tombée sur des trucs marrants et/ou intelligents. Voici donc quelques liens:

"La possibilité d'une île": le roman le plus con du monde, de C. Kantcheff (sur le côté marketing qui a précédé la parution du roman: plutôt accrocheur comme titre d'article!)

Une île flottante, JB Harang pour Libé (assez d'accord avec ce qui est écrit, car c'est nuancé: peut-être que les critiques ont également eu du mal à se faire un avis tranché?).

Un livre somme assomant, JP Amette pour Le Point  (un peu dur dans l'ensemble, mais assez drôle)

avis du Blog "Dernières nouvelles du front" (le début est très drôle, et l'ensemble plutôt bien senti, même si je ne partage pas son avis sur les passages concernant la secte et la fin, qui sont les passages que j'ai préféré, contrairement à lui!)

NB: Après avoir rédigé ce billet, mais avant de le publier, j'ai relu le dossier que LIRE avait fait en semtembre 2005 sur le roman, afin de vérifier que je n'avais pas écrit de grosse bourde, mais aussi pour voir si les critiques n'évoquaient pas d'autres détails (style: "ah oui, il a raison le type, c'est vrai que j'ai bien aimé cet aspect).

Tout ça pour dire que, comme j'en émettais plus haut l'idée concernant l'article de JB Harang, il n'y a pas que moi qui reste dans le flou: "(...) le sentiment que l'on ressent à l'issue de la lecture de La possibilité d'une île est justement... mitigé. Pas étonnant d'ailleurs quand Houellebecq touille dans d'ingrédients dans son chaudron postmoderne. Son roman est tantôt émouvant, fulgurant, hilarant, tantôt écoeurant, étouffant." Olivier Le Naire (l'article en entier est juste là).

Quoique hilarant, faut peut-être pas exagérer non plus...

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