Un peu plus loin sur la droite
J'ai fini il y a deux jours Un peu plus loin sur la droite, de Fred Vargas chez Le Livre de Poche.
Un mot pour commencer: merci aux charmantes dames qui m'ont encouragée à lire encore du Vargas, que ce soit ici ou sur le forum Passion Livre. On se souvient que je n'avais pas été completement convaincue par L'Homme à l'envers. On se souvient aussi que, en matière de lecture (entre autre), je peux être assez têtue, et c'est pour cette raison que j'ai lu ce roman (et même, acte qui démontre ma profonde confiance dans le bon goût de mes camarades, je l'ai acheté, ce qui est assez rare pour être souligné).
Donc, celui-là, je l'ai plutôt bien aimé. J'ai préféré Kehlweiler à Adamsberg, même si ce n'est pas encore le coup de foudre. Mais comme dans L'homme à l'envers, une belle galerie de personnages. J'ai aussi préféré l'écriture, qui m'a semblée originale sans être trop ... facile. En plus, vive la Bretagne ils ont des chapeaux ronds, j'adore les romans qui se passent dans cette région, et il me tarde beaucoup d'y revenir en vacances. J'en profite pour noter que, une fois de plus, Vargas ancre vraiment son récit dans une région, qu'elle parvient à évoquer avec bonheur pour le lecteur.
Sur l'intrigue, ça part d'une manière fort originale, puis finalement l'enquête devient plus classique: plein de personnages/suspects plus ou moins sympathiques, et le but du jeu est bien entendu de découvrir le/la coupable. Une centaine de pages avant la fin, je pensais tenir le coupable, ce qui m'a fait râler car j'ai horreur de deviner alors que, visiblement, l'auteur cherche à me promener. Mais en fait je m'étais lamentablement plantée: ok, je tire mon chapeau.
Un bilan plutôt positif donc, mais pas non plus le coup de coeur absolu, et je pense deviner pourquoi. Je me demande si, simplement, le polar n'est pas dans mon esprit associé à l'étranger, que ce soit géographique (polars anglo-saxons) ou historique (polars historiques). Dons un polar qui se passe en France aujourd'hui, ben je ne parviens pas à sauter de joie. Enfin, c'est ce que je commence à me demander...